Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous préparer une place’ ?
Entre cette promesse très rassurante de Jésus en faveur de ceux qui croient en lui et cette crise qui éclabousse quelques années après la première communauté de Jérusalem, que s’est-il passé ? Plutôt que d’être scandalisés, prenons simplement conscience que l’Église, à ses débuts comme aujourd’hui encore, a du chemin à parcourir. Et Jésus se présente pour elle comme ce chemin qui ne conduit pas à l’impasse mais qui porte la vie si on accepte de le suivre en toute vérité.
La croissance rapide du nombre des disciples qui aurait dû être une source de joie fait apparaitre les limites en ressources matérielles de l’Église pour subvenir aux besoins de ses membres les plus démunis. Ce qui provoque des situations de discrimination et de favoritisme. Les problèmes internes de cette première communauté chrétienne peuvent être comparables à ceux du monde aujourd’hui et susciter malheureusement des tentations de repli et de rejet.
L’Église n’est pas d’abord une communauté idéale, toute parfaite, où tous les clivages vont disparaitre par la seule foi de ses membres. On peut admirer le courage de ces premiers responsables chrétiens de refuser de vivre dans le déni en admettant la situation d’injustice qui leur est rapportée. Oui, ils nous rappellent que l’Église est plutôt une communauté qui accepte de voir en face ses difficultés et qui décide de s’y attaquer avec l’humilité que cela requiert en acceptant de compter sur Jésus.
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