Le carême 2020, un grand cru ?
Convertis-toi et crois à la Bonne Nouvelle ! C’était pour les chrétiens, mercredi dernier, avec l’imposition des cendres, le début du Carême 2020. Sera-t-il un bon millésime ? Qui sait ? Ne l’oublions pas, le carême n’est pas en effet quelque chose de répétitif qui reviendrait chaque année, vers la même époque, avec les mêmes choses à faire, les mêmes paroles à dire, les mêmes efforts à accomplir. En réalité il en est du carême comme des crus vinicoles, chacun est différent des autres. D’abord parce que la démarche spirituelle proposée dans le carême nous rejoint dans notre histoire. Depuis l’an dernier, chacun a changé et bien des événements ont marqué notre vie et celle du monde. Et puis aucun carême ne ressemble à un autre parce que c’est un moment de grâce, d’irruption de Dieu dans nos vies et que sa venue est toujours nouvelle, imprévisible, laissée à sa libéralité et à sa liberté.
Certains médias vont parler du Carême. Pas tous. C’est peut-être mieux ainsi. Jésus recommande en effet la plus grande discrétion au sujet du jeûne, de la prière, du partage qui jalonnent le temps du carême.
Le Carême, certes, demande de ne pas se donner en spectacle. Il n’est pas pour autant une affaire privée, individuelle. Il y a un lien étroit entre la démarche du Carême que nous inaugurons et le devenir de notre monde.
Dans ce Carême, en premier lieu, nous devons donc garder à l’esprit et au cœur ce que vivent en ce moment tous ces peuples, ces communautés religieuses, ces hommes, ces femmes qui subissent de graves événements, qui sont blessés dans leur chair, déplacés et qui aspirent à une vie plus humaine. On ne peut ignorer cela dans le Carême même si parfois on se sent bien impuissant devant ce qui arrive. Les propositions diocésaines nous aideront à vivre cette solidarité et cette attention.
Nous sommes aussi invités dans ce Carême à identifier ce qui nous habite vraiment. Quelles aspirations ? Quel désir de réconciliation ?
La paroisse Notre Dame de la Nativité aidera chacun en cela par diverses propositions.
Ainsi à Pâques, renouvelant, en union avec les nouveaux baptisés, les engagements de notre baptême, nous fêterons en vérité la victoire du Ressuscité, et en la sienne, la nôtre. S’il en est ainsi, dans 40 jours, les cloches ne sonneront pas pour rien.
Père Edouard Bois.
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