Vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde !
Il est question dans l’évangile de ce dimanche de sel et de lumière. Voilà deux éléments dont nous aurions du mal à nous passer. Ils font partis de notre vie ordinaire comme l’air qu’on respire.
« Tu as mis trop de sel ! » dit-on parfois à table.
« Ne laisse pas la lumière allumée !» dit-on aussi pour faire des économies d’énergie.
Le sel et la lumière habitent notre quotidien.
Le sel est nécessaire pour le goût mais aussi pour la conservation des aliments. Les anciens explorateurs ou les marins le savaient bien et dans bien des pays le sel est signe de l’accueil de l’autre.
La lumière tient aussi une grande place dans nos vies. Nous ne pouvons nous en passer longtemps. Les coupures liées aux tempêtes récentes viennent nous le rappeler.
Dans la Bible le sel et la lumière sont aussi des symboles importants.
Jésus y fait référence dans sa prédication. « Vous êtes le sel de la terre, dit-il, la lumière du monde. »
Prenant ces paroles au pied de la lettre, les chrétiens se sont crus parfois supérieurs aux autres avant que des événements ne les ramènent à plus d’humilité.
Mais dit saint Paul dans la deuxième lecture si nous sommes lumière ou sel cela ne repose pas sur le langage des hommes ou sur une sagesse qui veut convaincre ou démontrer mais sur la puissance de Dieu qui touche les cœurs et que je reçois et partage dans ma fragilité.
Et le prophète Isaïe disait déjà en son temps « Si tu fais disparaître de ta vie, le geste de menace, la parole malfaisante, si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim et si tu combles le désir du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi. »
En ce dimanche dans la paroisse quelques paroissiens vont recevoir le sacrement des malades au cours de la messe de 11h. Cela ne concerne pas qu’eux mais chacun d’entre nous.
Ce sacrement doit en effet exprimer notre solidarité et nos liens fraternels. C’est ainsi que nous serons sel et lumière. Retenons ces paroles de Xavier Thevenot un grand malade aujourd’hui décédé : « Quand ma foi en un Dieu sauveur est ébranlée par les assauts du mal la seule façon de croire que l’amour de Dieu existe, c’est sans doute d’expérimenter la fraîcheur d’une source d’amour si petite soit-elle : la présence silencieuse d’un conjoint, d’un enfant, d’un ami, le geste maladroit mais vrai d’un camarade…Alors je peux me dire : s’il y a une source d’amour, c’est peut-être qu’elle s’alimente à la véritable nappe d’amour qu’est le Dieu vivant de Jésus Christ »
Père Edouard Bois.
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