Au service de la vie
Ce dimanche l’évangéliste saint Marc nous conte, avec talent, l’histoire d’une double guérison. Celle d’une jeune fille dont le père est chef de la synagogue locale et celle d’une femme atteinte de pertes de sang et que les médecins de l’époque semblent impuissants à guérir.
Et l’évangéliste de préciser que trois apôtres accompagnent Jésus dans la maison où il se rend à la demande pressante du père de la jeune fille en grand danger de mort.
Pierre, Jacques et Jean sont ces trois-là.
Ce n’est pas la première fois qu’on les retrouve ainsi aux côtés de Jésus.
Ils l’accompagnent sur la montagne de la Transfiguration.
lls ne seront pas loin au moment de la Passion.
Jésus associe de près à sa mission ceux qui, un peu plus tard, seront la cheville ouvrière de la diffusion de son message et de la fondation de l’Eglise où ils joueront un rôle décisif.
Jésus, aujourd’hui, continue à associer des disciples à sa mission sous diverses formes et particulièrement par le ministère des prêtres à la suite des apôtres.
7 jeunes hommes ont été ordonnés prêtres ce samedi à Notre-Dame de Paris par le nouvel archevêque, Mgr Aupetit.
Souhaitons-leur d’être prêtres à la manière des apôtres que Jésus invite à être profondément attentifs à l’humain comme il l’a été lui-même.
Nous le voyons ici en effet bouleversé par le drame de cette famille et touché par la maladie de cette femme.
Mais Jésus n’est pas un simple thérapeute terrestre. Dans la rencontre de ce père de famille et de cette femme en grande détresse, Jésus se révèle comme celui qui vient sauver et qui vient nous apprendre ce que cela veut dire être sauvé.
« Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive » dit Jaïre le chef de la Synagogue locale. Il ne dit pas seulement « Viens pour qu’elle soit guérie ! »
Jésus n’est pas seulement un médecin, un thaumaturge, voir un magicien tel que les foules l’imaginent. Il n’est pas non plus seulement un maître à ne pas déranger avec nos petits et grands problèmes de santé.
Il ne vient pas seulement guérir mais sauver. Réveiller, faire se lever, cela veut dire en langage biblique ressusciter, donner vie.
Le salut qu’apporte Jésus nécessite de la confiance. Il en faut à Jaïre, personnalité en vue, chef de la synagogue, pour venir, dans sa situation, s’agenouiller devant Jésus. Il en faut aussi à cette femme pour venir le toucher au milieu de la foule.
Ce salut s’inscrit aussi dans une relation profonde : Jésus regarde, dévisage la femme, demande qui l’a touché et prend la main de la fillette.
Ce salut est enfin invitation à vivre pour les autres et à être attentif à notre vie ordinaire. « Donnez-lui à manger ! » dit Jésus en conclusion.
Etre des sauvés nous confère une responsabilité. Pas seulement à Pierre, Jacques et Jean et à leurs descendants mais à tous les baptisés.
Chacun à sa manière.
P. Edouard Bois
Leave a Comment