« Heureux les invités au repas des noces »
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son Fils … »
Tout est prêt, les invitations ont été lancées, mais rien ne marche comme prévu : « les invités n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce… »
Cette parabole fait partie des controverses entre Jésus et « les grands prêtres et les pharisiens », dans l’enceinte même du Temple de Jérusalem ; l’opposition est particulièrement violente chez St. Matthieu en raison du refus opposé au message évangélique par l’Israël officiel, à l’époque où il rédige son évangile. Mais elle vient encore nous interroger aujourd’hui sur la manière dont, chacun, nous répondons à l’invitation toujours actuelle du Seigneur.
« Tout est prêt : venez à la noce. »
D’aucuns ne préfèreront-ils pas aujourd’hui, pour l’un son travail, pour l’autre son émission télévisée préférée ou sa messagerie sur internet, ou encore telle ou telle activité tellement importante qu’elle ne nous permet plus de répondre à une invitation imprévue. Chaque année, des parents nous expliquent très sérieusement que leur enfant a vraiment trop d’activités pour venir au catéchisme.
D’autres, comme aujourd’hui, ont choisi de se retrouver pour cette belle journée de sortie paroissiale. Ils savent que des liens communautaires ne se construisent que si on choisit de prendre du temps pour mieux connaître l’autre, vivre un moment fraternel, élaborer des projets en commun …
« ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. »
La noce aura pourtant bien lieu et le roi finira par remplir la salle de fête, même avec ceux que, parfois, nous jugeons comme indignes ; et pour les premiers invités ce sera alors trop tard, car leurs places seront toutes occupées. » Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
Il est encore temps de remettre des priorités dans notre vie, pour ne pas nous réveiller un jour en réalisant qu’on est passé à côté de l’essentiel.
P. Luc de Saint Basile
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