Jésus a réellement soif de notre amour et de notre conversion. Au milieu de ce carême, il semble nous demander à boire mais, en même temps, devant tous les hésitants comme devant la Samaritaine, il renverse les rôles en clamant : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive » pour que tu n’aies plus jamais soif… Jésus se met ainsi en face de notre liberté et viens à notre rencontre. Il ne forcera jamais quiconque à l’aimer ni à le suivre et à vivre de son enseignement.
Si tu savais…, dit Jésus ! Tu restes libre de ne rien me demander, de chercher à te débrouiller tout seul ; mais je t’aime sans te demander ton avis, et je donne ma vie en rançon pour toi.
Si tu savais… Je connais toute ta vie et rien ne m’empêche de t’aimer encore avec amour. « Des maris, tu en as eu cinq… ». La femme alerte alors tout le village : « Venez voir un homme qui m’a dit ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? ».
Si tu savais… Je ne réduis jamais personne à son péché ou à son passé ; ce n’est pas son identité ; ces cinq maris, toutes les hontes de vos vies, c’est secondaire pour moi. Mon regard traverse cette carapace pour voir qui vous êtes vraiment. Je ne vois pas une prostituée quand je vois Marie Madeleine ni un lâche quand je vois Pierre… Tous mes face à face je les gagne par le haut quand chacun sent qu’il est créé à l’image de Dieu, qu’il est aimé et racheté au prix de mon sang.
Si tu savais… Je suis à ta disposition dans le sacrement de ma miséricorde pour la réconciliation et pour te faire revivre. Profite donc du reste de ce temps de carême pour avancer vers l’eau baptismale ou recevoir le sacrement de la miséricorde, source d’eau vive.
P. Anatole DEDEGBE
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