C’est la fête de l’Epiphanie. Les Rois-Mages sont arrivés à la grande joie des enfants.
On leur donne des noms : Melchior, Balthazar, Gaspard ! Des noms magiques qui font rêver…Mais qui sont-ils en réalité ? Combien étaient-ils ? Ont-ils vraiment existé ? Etaient-ils rois ?
Les opinions divergent là-dessus. On ne sait pas grand-chose d’eux, sur leur origine, leur pays.
A moins qu’ils ne soient nés dans l’imagination d’Isaïe et de Matthieu pour nous faire comprendre quelque chose d’important.
Selon la prophétie d’Isaïe, ils étaient des rois. Plus sûrement des astrologues venus de Babylonie.
En tout cas ce qu’en disent les poètes, les artistes, les écrivains, les musiciens montre bien la richesse de ce que leur figure évoque.
Leur longue aventure avant leur rencontre de Jésus n’est-elle pas la figure de l’humanité en marche, en quête d’essentiel. Ils sont l’image de tous ceux qui cherchent une orientation à leur vie, qui avancent souvent dans les ténèbres, parfois avec une étoile qui les guide, parfois à tâtons.
Ils sont un peu nous, tous les humains de cette planète, en quête de sens, de bonheur. Où est notre essentiel ? Que cherchons-nous dans la vie ? Comment allons-nous avancer ? « Au lieu de rechercher des satisfactions superficielles et de jouer un rôle devant les autres, dit le pape François dans sa dernière lettre, il vaut mieux laisser surgir les questions décisives ! Qui suis-je vraiment ? Qu’est–ce que je cherche ? Quel sens je veux donner à ma vie, à mes choix ou à mes actions ? Pourquoi et dans quel but suis-je dans ce monde ? Comment donner de la valeur à mon existence lorsqu’elle s’achèvera ? Quel sens je veux donner à tout ce que je vis ? Qui est-ce que je veux être devant les autres ? Qui suis-je devant Dieu ? »
Ces Mages ont rencontré Jésus le Christ, l’ont adoré, se sont réunis autour de lui et sont repartis, par un autre chemin dit-on, sauvé, protégé d’un danger fatal.
Les mages sont aussi l’image de l’Eglise. L’Eglise qui rassemble autour du Christ dans la diversité de ses membres et des Peuples. Jésus est pour tous : ce mystère c’est que les païens sont associés au même héritage, au partage de la même promesse dit saint Paul.
Une Eglise rassemblée mais aussi une Eglise dispersée dans le monde. Les mages ne restent pas là au pied de l’enfant. Ils vont rejoindre leurs lieux de vie, le cœur habité de l’espérance de ceux qui ont reconnu le Christ et sont venus l’adorer. Ces mages sont la figure des croyants à la fois réunis autour du Christ et dispersés au cœur du monde pour y être sa présence.
Père Edouard Bois
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