Va te laver à la piscine de Siloé
Nous venons tout juste de passer la mi-carême et le printemps n’est plus loin au moins sur le calendrier des jours.
Il nous reste donc un peu de temps pour vivre ce carême si nous avions oublié de le faire.
Dans le carême il s’agit moins de faire des actions en plus et de vouloir arriver parfait le jour de Pâques mais plutôt de faire la vérité sur ce que nous sommes.
C’est là que nous rejoignent la mort et la résurrection du Seigneur.
La Journée du Pardon, la soirée paroissiale de rencontre et de prière et d’autres initiatives, comme les trois panneaux dans notre église, sont là pour cela ainsi que les appels à la solidarité et la méditation de la Parole de Dieu.
Ainsi ce dimanche nous sommes invités à méditer la rencontre de Jésus, avec un mendiant aveugle.
Un mendiant, qui est aveugle de naissance.
Il vit au bord d’une route.
Cela ne fait pas une belle carte de visite !
Les gens le lui font sentir et le regardent de travers.
Pour cet aveugle le plus douloureux ce ne sont sans doute pas des conditions de vie matérielles médiocres mais ce regard des autres où il devine à travers telle ou telle réflexion saisie au vol un regard de suspicion et de jugement : s’il est comme cela c’est qu’il a péché
lui ou ses parents !
C’est un châtiment de Dieu !
Mais voilà. Dieu ne raisonne pas comme nous.
Dieu a soif de nous et Jésus est passé par là. Il est attentif à tout et à tous et il repère ce pauvre homme aveugle.
Jésus entre en dialogue avec lui, écoute sa souffrance et son aspiration à vivre. Il lui barbouille les yeux et l’invite à aller se laver à la piscine de Siloé.
Mieux que cela, la relation que Jésus noue avec cet aveugle lui fait comprendre, à travers sa guérison, que Jésus vient lui partager une autre lumière : la lumière de la vie divine.
Quelque part dans ce carême, à un moment que nous ne pouvons prévoir, notre Dieu a rendez-vous avec chacun de nous et attend notre réponse, une réponse du fond du cœur et en vérité.
Alors comme nous y invite Saint Paul conduisons-nous en enfant de lumière.
Ainsi dit-il dans l’épitre aux Ephésiens la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité.
Sachons donc reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.
Un beau programme de carême.
Et si c’était nous qui disions aussi comme l’aveugle : Je crois Seigneur, tu es source de vie !
Père Edouard Bois
Commentaires récents