Abolir ou accomplir ?
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir » dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche. Une parole un peu énigmatique à rapprocher de la question que pose ailleurs Jésus à un scribe : quel est le plus important des articles de la loi ?
« Tu aimeras Dieu et ton prochain comme toi-même » lui est-il répondu suscitant ses félicitations.
C’est là pour Jésus le cœur des 10 commandements de la loi de Moïse augmentés au fil des siècles par les autorités religieuses jusqu’à 613 préceptes qui devaient être respectés minutieusement.
Mais Jésus ne dit pas que la loi mosaïque serait insuffisante.
L’enseignement des prophètes non plus.
Ce qui est essentiel c’est d’aimer Dieu et son prochain et de ne pas oublier que c’est Jésus qui nous sauve.
« Accomplir » en effet dans l’évangile de Mathieu ne veut pas dire changer mais réaliser. C’est ce que fait Jésus au long de sa vie mais la loi et les prophètes restent, de bien des manières, des repères nécessaires.
A nous donc de mettre nos pas dans ceux de Jésus.
En particulier à l’égard des malades sur lesquelles le pape François attire notre attention à l’occasion de la Journée des malades et de la santé. « La maladie, dit-il fait partie de l’expérience humaine.
Mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon, si elle n’est pas accompagnée de soins et de compassion.
L’expérience de l’égarement de la maladie et de la faiblesse fait naturellement partie de notre chemin, souligne aussi le Pape, ils ne nous excluent pas du Peuple de Dieu, au contraire, ils nous placent au centre de l’attention du Seigneur, qui est Père et ne veut perdre en chemin pas même un seul de ses enfants.
Et ajoute-il : « Nous sommes tous fragiles et vulnérables ; nous avons tous besoin de cette attention remplie de compassion qui sait s’arrêter, s’approcher, soigner et soulager.
Les personnes malades sont au centre du peuple de Dieu et de l’humanité où chacun est précieux et où personne n’est à exclure ».
Une attention que nous retrouvons dans notre communauté paroissiale chez les personnes et dans les groupes attentifs aux malades et aux souffrants.
« Prends soin de lui » recommande le Samaritain à l’aubergiste. Une recommandation que Jésus fait aussi à chacun d’entre nous.
« Soyez bon et on vous croira » disait saint Vincent de Paul.
Père Edouard Bois
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