« A quoi cela sert-il que je Te prie Seigneur ? »
Dans les difficultés multiples que nous rencontrons (santé, économie, situation internationale…), il nous est sans doute parfois arrivé de nous décourager en l’absence de réponse de la part du Seigneur alors que dans notre prière, nous Lui avions demandé de l’aide.
Quand nous n’obtenons pas tout de suite ce que nous demandons, nous n’avons pas confiance en la puissance de la prière, et nous pouvons en arriver à nous écarter de Dieu.
Que nous apprend cette pauvre veuve de l’Evangile sur l’attitude à avoir dans la prière ?
La première condition pour participer au Royaume de Dieu, c’est de reconnaître notre pauvreté. Une des Béatitudes au chapitre 6 de Luc est d’ailleurs là pour nous le rappeler : « Heureux, vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous ! ». Et pour durer dans la prière, il est plus utile et efficace de s’appuyer sur notre faiblesse et notre pauvreté que sur nos capacités et richesses, humaines ou spirituelles.
La deuxième condition, c’est d’avoir confiance en Dieu et de persévérer car le Seigneur est déjà présent ; il s’agit de nous tourner vers Lui et de demeurer le cœur et les mains ouvertes, prêts à L’accueillir. Moïse, pendant la bataille contre les Amalécites (première lecture), se tient au sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. C’est sa foi qui donnera la victoire aux combattants, ses deux mains levées sans relâche vers le ciel et soutenues par ses frères. Prier, comme aimer, c’est un don et une expérience de relation. La prière augmente notre foi et notre espérance.
Attendre et tenir bon, voilà ce qui nous est demandé ; les choses prennent du temps, les améliorations sont parfois imperceptibles, les échecs sont nombreux, la tournure des événements n’est pas ce que nous avions anticipé, et la foi est mise à rude épreuve. C’est pourquoi la persévérance dans la prière est un signe de foi et d’une véritable confiance.
Enfin, la prière est un lieu de conversion. Celui qui sait garder la pauvreté et l’humilité de cœur saura accueillir ce que le Seigneur souhaite lui donner. Ayons en mémoire l’enseignement de Saint Augustin : « Ne t’afflige pas si tu ne reçois pas immédiatement de Dieu ce que tu Lui demandes ; c’est qu’Il veut te faire plus de bien encore par ta persévérance à demeurer avec Lui dans la prière ».
La fidélité est la qualité essentielle pour celui qui s’engage sur le chemin de la prière. On pourrait presque dire qu’il n’est pas difficile de commencer à prier, mais que la difficulté commence lorsqu’il faut persévérer dans la prière. Alors courage !
François Lalau, diacre.
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