Faire silence
Ce dimanche, à Rome, Charles de Foucauld sera reconnu saint par l’Eglise au regard de son chemin de foi et des fruits spirituels que sa vie a portés de bien des manières.
Tout le monde ne connait pas tous les détails de cette vie. Mais personne n’ignore l’importance pour lui qu’a été la rencontre d’un prêtre à l’église Saint Augustin et de sa vie d’ermite à Tamanrasset, ultime étape tragiquement achevée d’une vie marquée par bien des recherches, des doutes, des événements qui nous le rendent très contemporain.
Tout le monde n’est pas ermite mais n’oublions pas que vivre au désert veut dire faire silence pour aller à la rencontre du Christ. Il y a bien des exemples de cela sans aller dans un désert ou dans un monastère.
Faire silence c’est savoir vérifier où est l’essentiel de nos vies.
Jean-Louis Etienne, qui a traversé seul le pôle Nord, le disait fort justement :« Nous sommes trop sollicités dans ce monde qui va trop vite. Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, de faire silence pour qu’enfin nous puissions nous poser la question de savoir si la vie que nous menons est bien accrochée à l’essentiel »
Telle est bien la question qui a été la recherche de Charles de Foucauld toute sa vie et qui devrait être la nôtre aussi. Pourquoi pas dans le métro sinon dans des temps d’adoration ou de prière à l’église, à la sortie du travail ou autre.
Aujourd’hui vérifions notre capacité à faire silence en faisant nôtre, au-delà de la curiosité, la belle prière de Charles de Foucauld : « Mon Père je m’abandonne à toi…fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toute tes créatures, je ne désire rien d’autre mon Dieu , je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur parce que je t’aime et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure avec une infinie confiance car tu es mon Père. »
Père Édouard Bois
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