Rien ne sera plus comme avant
Il arrive qu’après des événements personnels ou sociétaux nous disions : rien ne sera plus comme avant !
Ainsi en est-il, devraient dire les chrétiens, de Pâques célébré il y a peu.
Les Évangiles des dimanches qui suivent font le récit des rencontres du Ressuscité avec ses anciens amis : Marie-Madeleine, Thomas puis les pêcheurs au bord du lac et d’autres encore comme les disciples d’Emmaüs.
Après les événements que l’on sait, chacun était sur ses gardes. Les disciples s’enfermant par peur des juifs ou repartant à leur travail de pêcheurs au bord du lac. Thomas partit on ne sait où. Les disciples d’Emmaüs retournèrent chez eux.
Mais Christ est ressuscité. Tout est bouleversé. Rien ne sera plus comme avant. Le tombeau est vide, les fenêtres s’ouvrent, la pêche devient étonnante.
Il faut bien se rendre à l’évidence. Quelque chose a changé qui va bouleverser la vie des proches de Jésus et, la surprise et le doute passés, les remplir de joie.
Une joie qui touche à l’amour avec Marie-Madeleine, à la foi avec Thomas. A la vie ordinaire avec les pêcheurs sans parler de la miséricorde que les Papes nous invitent à ne pas oublier particulièrement le 2ème dimanche de Pâques.
Cette joie est pour nous tous, comme elle l’a été il y a peu pour les nouveaux baptisés de la nuit de Pâques.
Cette joie profonde et intime liée à la résurrection, c’est bien autre chose que la recherche de petits plaisirs ou que de se faire plaisir , aussi légitime cela soit-il.
La résurrection change tout et il nous est demandé comme aux apôtres et aux premières communautés de partager cette nouvelle sans pareille que secrètement le monde attend au-delà des apparences.
Jésus a confié le soin de cela à ses disciples les laissant libres, avec son Esprit, de construire l’Église, selon les circonstances. Avec bien des recommandations, cependant dont celle de ne pas faire ce que Jésus a reproché maintes fois au premier peuple de l’Alliance et à ses responsables religieux. Ce n’est pas pour rien ainsi que l’Église entière est actuellement en conversation synodale. Pour que rien ne soit plus comme avant.
Père Édouard Bois
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