Confiance. N’ayez pas peur !
Ce dimanche est traditionnellement, dans l’Église, le dimanche de la santé et des malades. C’est l’opportunité pour les chrétiens de prier pour eux et de se rappeler que penser à une visite et la faire ce n’est pas rien. Occasion aussi pour les malades de se souvenir qu’il existe un sacrement pour cette situation de la vie. Nous n’en sommes plus aujourd’hui à une compréhension de ce sacrement qui a pu prévaloir à une époque et qui faisait peur à tout le monde puisque on le recevait uniquement, une fois, à l’article de la mort. Le recevoir, soi-même ou un proche, n’était pas bon signe ! La fin n’était plus très loin. L’approfondissement théologique et spirituel de ce sacrement a permis d’en souligner l’importance et l’opportunité de le recevoir plusieurs fois dans bien d’autres situations de faiblesse que celle du dernier souffle mais bien sûr un peu plus qu’un rhume quand même !
Ce sacrement nous invite à une juste compréhension de notre rapport à notre corps et à sa finitude, Il est aussi le rappel de la dignité de tout être que le débat sur les EPHAD vient opportunément de nous rappeler.
Sans oublier que ce sacrement renforce notre lien confiant au Christ comme d’autres sacrements comme le Baptême, l’Eucharistie ou la Pénitence. L’Onction des malades invite les chrétiens, mis au pied du mur de l’épreuve, à préciser ce qu’ils disent et croient lorsqu’ils affirment que nous sommes sauvés et que le salut vient de Dieu qui envoie son Fils nous donner la vie et nous libérer du péché.
Ne perdons donc pas de vue que ceux ou celles qui reçoivent ce sacrement de l’onction des malades comme ce dimanche, sont pour la communauté qui les entoure un témoignage de foi et un appel à être attentif à ceux qui dans notre voisinage auraient besoin d’une visite. Déjà des paroissiens à Notre Dame de la Nativité le sont.
Les hasards du calendrier liturgique nous font vivre cette célébration du sacrement des malades avec l’évangile de saint Luc sur les Béatitudes. Heureux êtes-vous nous est-il dit !
Heureux sommes-nous de prendre l’onction des malades au sérieux et d’entourer fraternellement celles qui vont la recevoir ce dimanche.
Faisons nôtre cette belle et profonde parole de saint Augustin : « Tu nous as fait pour toi Seigneur, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne se repose en toi ».
Père Édouard Bois
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