Dieu avec nous, c’est Noël !
Nous y voilà, Noël est bien là ! Et nous entrons de plain pied dans le cycle de la Nativité-Épiphanie, deux mots qu’on aime à ne pas trop séparer : « Nativité », c’est à dire « advenue », par la grâce de la naissance et « Épiphanie » veut dire « manifestation » car l’enfant qui vient au monde va se donner à connaître à ceux et celles qui vont le suivre ; à ses disciples qui le connaîtront par la foi. Au-delà de lui-même, il va aussi donner à connaître le mystère de Dieu dans un langage inédit : en prenant corps et visage d’homme, en habitant une humanité singulière pour aller à la rencontre de l’humanité entière et de chacun. C’est là tout ce que nous avons à célébrer et à partager en ces jours de fin d’année.
La nuit de Noël raconte une histoire que tous peuvent entendre : l’histoire d’une naissance. L’évangéliste, à la messe de la nuit, se fait conteur : « En ces jours-là, parut un décret de l’empereur César-Auguste ordonnant de recenser toute la terre… ». Dans le tableau il met les non-gradés aux premières loges : ce sont les bergers, premiers avertis, par les anges, de ce qui arrive. Il donne aussi le texte du chant des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! ». Enfin il conduit son auditeur à l’humble crèche où l’on trouve le cœur de l’histoire, ramené à l’essentiel : l’enfant nouveau-né, sa mère Marie et son père, Joseph…
L’enfant ! on peut y voir une image de la fragilité ; c’est la première évidence. Mais il ne faut pas manquer d’y voir aussi l’extraordinaire capital de virtualités, de possibles, qui ne sont pas encore révélés mais qui sont bel et bien là. L’enfant – l’Enfant de Bethléem singulièrement – est tout entier avenir. Il n’ignorera personne et ne fera que le bien.
Jésus entraîne ceux et celles qui croisent son chemin dans un mouvement vers Dieu, vers les autres et vers soi-même, dans une confiance sans cesse renouvelée. A ceux et celles qu’il rencontre, il lance toujours l’invitation : « suis-moi ! ». Chacun en fait ce qu’il peut ou ce qu’il veut.
Nous entrons donc dans les fêtes : Noël 2021 et Nouvel An 2022 ! Puissent ces célébrations être pour tous une oasis de paix et, peut-être de réflexion pour retrouver le goût de reconstruire une fraternité, un vivre-ensemble heureux.
Noël, c’est une brèche dans la nuit, une lumière douce dans les obscurités de l’histoire troublée des hommes. Un moment où terre et ciel se rencontrent et où se donne à voir le Dieu à visage humain. « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant », disait St-Irénée (IIème siècle). Tous les hommes de bonne volonté peuvent le chanter : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! et Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! »
Joyeux et paisible Noël et Belle Année 2022 à tous !
Père Anatole Dédégbé
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