Journée mondiale des pauvres
C’est, ce dimanche, la Journée mondiale des pauvres dont le pape François a choisi le fil conducteur : « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous. » (Mc 14,7)
Mais à quoi peut bien servir une telle journée tant ce mot « pauvre » recouvre une immensité de tragiques réalités que l’actuelle pandémie n’a fait qu’amplifier.
Et si tout simplement, une fois encore, et avant tout, cette journée avait pour but de réaffirmer le droit, trop oublié, de tout humain au développement ?
La question multiforme de la pauvreté de beaucoup ne peut donc laisser personne indifférent et concerne chacun de bien des manières. La paroisse Notre-Dame de la Nativité par la conférence saint Vincent de Paul, la visite des malades et bien d’autres engagements encore de chacun y apporte modestement mais bien réellement des éléments de réponse. Sans parler à cet égard des nombreuses initiatives diocésaines dont Hiver Solidaire et l’ouverture récente de la maison Bakhita n’en sont pas les moindres.
La pauvreté a bien sûr une dimension politique car plus que jamais les humains vivent en interdépendance et le monde devient une réalité complexe et fragile.
Mais l’attention de chacun à ses proches est loin d’être négligeable sans oublier que les pauvres se prennent eux-mêmes aussi en charge à leur manière. Le mouvement « ATD 1/4 monde » en est un bel exemple.
La question de la pauvreté concerne donc tout le monde. Chacun doit s’interroger sur son sens du partage et les limites qu’il met à l’accumulation des biens et la recherche de son plaisir.
« Des pauvres vous en aurez toujours avec vous. » Jésus a prononcé ces paroles dans le cadre d’un repas où une femme lui versa un parfum précieux, sans prix, sur la tête. En acceptant ce geste, qui surprend les convives, Jésus fait comprendre que c’est lui le pauvre et que c’est au nom des pauvres qu’il accepte le geste de cette femme.
Et ajoute le Pape « Notre engagement ne doit pas consister seulement en des actions ou des programmes de promotion ou d’assistance ; Ce que l’Esprit suscite n’est pas un débordement d’activisme mais avant tout une attention à l’autre qu’il considère comme un ami. Cette préoccupation amicale est le début d’une véritable préoccupation pour sa personne à partir de laquelle je désire effectivement chercher son bien »
A bon entendeur salut !
Père Edouard Bois
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