“Talitha koum, lève-toi“
En cette fin d’année, avec tous ceux qui ont, ou vont déménager, nous voulons ce dimanche rendre grâce à Celui qui nous a rassemblés et permis de vivre, malgré les confinements successifs, de belles choses ensemble.
Pour ma part je veux remercier tout spécialement ceux qui ont accepté de prendre leur part de responsabilité dans la vie de la paroisse tout au cours de ces années.
Arrivé il y a six ans dans des circonstances difficiles, après le départ des prêtres et de la communauté de l’Emmanuel et le passage rapide du P. Norbert Hennique, je me souviens encore des inquiétudes entendues les premiers mois : “Vous êtes là pour combien de temps ? “, “Seul, vous ne pourrez pas y arriver ! “.
En acceptant ce poste je connaissais les difficultés et je savais pertinemment que je ne pourrai pas y arriver seul ; mais je faisais le pari que la paroisse recelait assez de ressources pour relever avec moi le défi de vivre avec moins de prêtres et plus de responsables laïcs ; une évolution qui a été le fait de la plupart des paroisses ces dernières années, surtout en province.
Je veux pourtant remercier le P. Edouard Bois et notre diacre François Lalau, ainsi que les prêtres étudiants le P. Christophe et le P. Donatien, de leur présence fraternelle et du soutien apporté tout au cours de ces années.
Merci à vous qui, avec des charges familiales et une vie professionnelle souvent chargée, avez accepté de prendre avec moi une part de la mission de témoigner de l’évangile sur notre quartier. Que ce soit au Conseil Pastoral ou économique, au service des jeunes dans la catéchèse, le scoutisme ou l’aumônerie, à travers la prière, la beauté de nos liturgies et la préparation aux sacrements du baptême, de la confirmation et du mariage, dans le service des personnes âgées, macadam café et le soutien scolaire au Bastion de Bercy, sans oublier les services du quotidien qui vont de la décoration florale, au suivi des travaux et de l’entretien de nos locaux.
Je peux témoigner aussi que je n’ai jamais eu le sentiment d’être seul et que le soutien de l’Esprit du Christ vivant a toujours été présent par de petits signes, surtout aux moments les plus difficiles.
Aussi je pars confiant dans le fait que le P. Anatole trouvera une paroisse vivante et qui saura le soutenir dans l’avenir.
Aujourd’hui l’évangile de St Marc nous parle d’un double relèvement : la guérison d’une vieille femme victime d’hémorragie et le retour à la vie de la fille de Jaïre – cette dernière scène étant magnifiquement illustrée par le tableau de Charles de la Fosse situé dans le bas-côté gauche de notre église. A chaque étape de notre vie Il continue à nous prendre par la main en nous disant : “Talitha koum, relève-toi“. Avant d’ajouter : “Puis il leur dit de la faire manger“.
Avec ces enfants qui communient ce dimanche pour la première fois, que cette eucharistie nous permette de tenir debout à son service, malgré la séparation, et de continuer chacun notre route dans l’action de grâce.
Père Luc de Saint-Basile
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