Nous attendons ta venue dans la gloire
L’été approche à grands pas et, avec lui, la coupure traditionnelle des vacances. Pour le bien du plus grand nombre, espérons-le.
Le mois de juin qui précède, est l’occasion pour chacun et les divers groupes sociaux ou paroissiaux auxquels nous appartenons de faire un bilan de l’année écoulée et d’élaborer des projets, fixer des orientations pour la rentrée de septembre.
Les deux petites paraboles de l’évangile de ce dimanche, que nous connaissons bien, celle du semeur et celle du minuscule grain de sénevé qui devient un grand arbre, peuvent être une aide en cela.
Elles ne sont pas qu’un outil pédagogique pour l’éveil à la foi des tout- petits à qui les catéchistes font planter de petites graines et en observer la croissance. Leur message s’adresse à chacun dans la situation où il se trouve.
Ces paraboles parlent d’abord de diverses réalités de notre vie planétaire autres que celles des les humains. Ne pas les respecter, mal s’en servir, c’est à nos risques et périls et au mépris des générations futures.
La semence peut aussi évoquer le mystère de la mort et la résurrection de Notre Seigneur pour notre libération. Quelle place lui faisons-nous dans notre vie ?
La présence des oiseaux nombreux dans l’arbre qui grandit peut évoquer le rassemblement de l’humanité à la fin des temps mais un rassemblement déjà amorcé. Nous le disons à chaque messe :« nous attendons ta venue dans la gloire ». Saint Paul reprochait aux chrétiens de son temps de se croiser les bras et de ne rien faire en attendant. Et nous ? Quelle place prenons-nous dans la vie de la famille de Dieu, déjà là, qu’est l’Eglise ?
Sans doute y a-t-il encore bien d’autres questions que nous posent ces deux petites paraboles pour un bilan d’année. La croissance mystérieuse du Règne de Dieu, ainsi évoquée, était une réponse à ceux qui prenait pour insignifiante l’action de Jésus et de la bande des douze avec lui. Mais Dieu est à l’œuvre dans la vie du monde.
Sachons cet été trouver le temps de nous souvenir de ces paraboles si riches de sens et soyons attentifs aussi à ce que dit le prophète Ezéchiel dans la Ière lecture avec l’image plus traditionnelle d’un magnifique cèdre. Et si hélas, nous ne pouvons partir cet été, allons méditer ces beaux textes au pied du grand cèdre du Jardin des Plantes. Il m’arrive de le faire.
Père Édouard Bois
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