Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?
C’est traditionnel, le dimanche qui suit la Pentecôte est celui de la fête de la Sainte Trinité. Mais sans doute attachons-nous à cette fête moins d’importance qu’à l’Ascension ou à la Pentecôte qui nous valent, chrétiens ou pas, des ponts toujours bien appréciés et encore plus en ces temps de pandémie.
Pour la Trinité la concurrence est rude avec, le même jour, la fête des Mères. Cette fête retient plus notre attention pour exprimer aux mamans, de bien des manières, ce que nous leur devons.
La Trinité fête-t-elle aussi la fête des mères ? Est-il incongru de se poser la question ? Marie recevra-t-elle, en ce jour, un beau bouquet de roses divines de la part de la Trinité Sainte ? Elle le mériterait bien. Et n’oublions pas qu’elle est aussi la nôtre.
Adrienne von Speyr, une grande spirituelle polonaise, disait que prier c’est entrer dans la conversation de Dieu avec Dieu.
Le Dieu des chrétiens n’est pas solitude mais communion de personnes « Trinité ». S’il en est ainsi, et nous avons de bonnes raisons de le croire, il doit y avoir, avec tout ce qui arrive en notre monde, de la conversation en Dieu en ce moment.
Quant à notre prière elle a diverses facettes. Mais à son degré le plus élevé elle est, ce que dit d’elle Adrienne von Speyr : entrer dans la conversation de Dieu avec Dieu. Jésus nous a appris à le faire. Il nous a donné le Notre Père.
Le pain quotidien à demander, c’est le pain de l’amour divin, le pain de la communion, de la présence de l’autre et à l’autre.
Oui, le Dieu Trinité que nous prions est déjà conversation en lui-même. Il est communion de personnes. Cela doit façonner les rapports que les chrétiens et les humains établissent aussi entre eux.
S’il faut prier Dieu pour la fin de la pandémie, comme il nous est parfois demandé de le faire, pourquoi pas ! Le faire – c’est moins pour qu’il fasse les choses à notre place pour gagner ce combat -mais que l’humanité fasse tout ce qui est en son pouvoir et sa responsabilité, pour vivre elle-même dans une solidarité responsable.
« Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur. Mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils,» nous dit encore Paul dans la lettre aux romains.
Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?
Père Édouard Bois
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