Contrôle d’identité
De nos jours, avec la covid19, les contrôles d’identité se multiplient pour faire respecter les règles nécessaires à l’éviction de cette pandémie.
Dans les Évangiles aussi il est question de contrôle d’identité. Mais pas pour les mêmes raisons.
Les récits d’apparitions témoignent en effet que les apôtres ont tout fait pour éviter un contrôle d’identité de la part de ceux qui avaient fait crucifier Jésus. Eux-mêmes, se sont livrés à un contrôle à l’égard de Jésus tant sa mort les avaient perturbés.
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous je ne croirai pas !» avait dit Thomas. Dans l’Évangile ce dimanche, c’est Jésus lui-même qui les invite à ce contrôle : « Voyez mes mains et mes pieds. C’est bien moi ! Touchez-moi. Regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. ».
Mais dans leur joie et saisis d’étonnement, ils n’osaient pas encore y croire ! Et Jésus va devoir apporter d’autres preuves dont le fait de « manger » devant eux qui devait évoquer bien des souvenirs et l’explication des Ecritures.
Mais c’est finalement le don de l’Esprit Saint qui affermira leur foi et fera d’eux les témoins que Jésus leur demandait d’être.
Sans doute notre statut de croyant n’est-il pas le même que celui des apôtres. Mais ce qui leur est arrivé nous concerne directement. Que disons-nous quand nous parlons du Corps du Christ ? Et lorsque dans le Credo nous affirmons que nous croyons à la résurrection de la chair ?
Nous ne devons pas oublier la triple dimension du Corps du Christ : son corps historique et glorieux, son corps eucharistique, son corps ecclésial en croissance dans l’histoire. Ces trois présences réelles sont inséparables.
Quant à nous, croire à la résurrection des corps c’est avoir l’assurance que nous retrouverons ce que notre corps nous permet aujourd’hui : la relation, la communication, l’amour, le travail, que sais-je encore.
Croire à la résurrection c’est « croire à l’amour de Dieu qui s’est manifesté dans le Fils. C’est s’ouvrir intérieurement à une réalité qui nous dépasse mais qui nous met en mouvement vers notre être authentique. » (Eloi Leclerc).
À nous d’en être, comme les premiers apôtres, les témoins.
Père Édouard Bois
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