On n’est pas chrétien tout seul !
Le carême 2021 tire à sa fin. Même si l’attention de beaucoup est ailleurs dans le contexte de pandémie qui est le nôtre, dimanche prochain ce sera le traditionnel dimanche des Rameaux qui ouvre la Semaine sainte.
Le Mercredi des Cendres, jour d’ouverture du Carême, nous avions entendu sur nos vies un appel : « Convertissez – vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Ce « vous » n’est pas simplement un « vous » de politesse. Plus que cela il signifie qu’il y a une dimension de communion dans cette démarche du Carême et la fête de Pâques. On ne nait pas chrétien tout seul et on n’est pas chrétien tout seul. Le carême n’est pas un exercice solitaire pour se regarder indéfiniment. Nous sommes fondamentalement des êtres de relation et de partage.
L’évangile de ce dimanche nous rappelle que la vie divine qui nous est proposée par Jésus ne se superpose pas, comme de l’extérieur, à notre désir humain de vie qui nous fait redouter la mort avec angoisse.
Dès à présent la vie éternelle nous est donnée. Pas plus tard. Déjà elle nous fait entrer dans l’extraordinaire mystère d’amour qu’est Dieu en lui-même. Notre baptême en est un signe privilégié.
Jésus a fait don de sa vie pour cela jusque dans la tragédie qui s’annonce pour lui et qui, pour saint Jean, est un acte d’amour sans mesure.
Nous somme nous aussi, en ce temps de carême, invités, non à une introspection sans fin, mais à vérifier les liens de communion qui nous unissent aux autres, chrétiens ou non, et au Seigneur.
Philippe, nous dit saint Jean, est attentif aux questions de ces grecs venus d’ailleurs pour la Pâque juive et qui veulent voir Jésus. Philippe est aussi attentif à partager cette demande avec André et ensemble de décider d’en parler à Jésus. Un rappel pour nous d’être à l’écoute de tous et de partager entre chrétiens de bien des manières. Dans les groupes paroissiaux de carême par exemple. Mais pas seulement.
Sans négliger la communion avec ceux proches ou lointains qui sont dans en grande difficulté et ont besoin d’aide. Comme par exemple, en ce dimanche du partage avec les écoles du Liban, à l’initiative du diocèse de Paris, et dont Marc Chécri nous a si bien parlé dimanche dernier.
« Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, fin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 20-21).
Père Edouard Bois
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