Je ne suis pas seul
Jésus dans l’évangile de saint Marc qui nous est proposé ce dimanche est à Capharnaüm le jour du sabbat. Il se rend donc à la synagogue où, nous est-il dit, il enseigne mais aussi libère un pauvre homme malade, tourmenté par un esprit impur.
Les premiers chrétiens, à sa suite, furent attentifs aux éprouvés de la communauté, tout particulièrement aux malades et aux plus démunis. En témoignent les paroles de Saint Jacques : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle les anciens de l’Eglise ; ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. »
Dans cette même perspective l’Eglise, encore aujourd’hui, outre beaucoup d’engagements de solidarité à l’égard de personnes en difficultés, propose un sacrement à ceux de ses membres qui sont marqués par la maladie, un handicap ou le « grand âge ». C’est le sacrement de l’Onction des Malades autrefois appelé de manière réductrice l’ Extrême Onction.
Tout ne se passe pas toujours comme la spectaculaire guérison du possédé. L’action de Dieu en chacun est un mystère mais recevoir ce sacrement de l’Onction des Malades n’est pas sans fruits. Le premier en est sans doute la paix et la confiance qui nous habite au cœur de l’épreuve que nous traversons. Mais aussi c’est le moment où se fait le passage à un certain abandon pour s’en remettre entre les mains du Seigneur et vivre en lui le temps qu’il nous reste à passer sur cette terre.
La réception de ce sacrement, qui donne force pour vivre les épreuves que la vie nous fait affronter jusqu’à la mort, peut se faire chez soi mais il peut aussi être célébré en communauté. Au cours d’une messe éventuellement comme nous le ferons le 14 février.
La communauté entoure donc de bien des manières ceux qui traversent une épreuve. Les chrétiens, qui vont rendre visite aux personnes malades ou diminués, reçoivent aussi, disent-elles, beaucoup de leurs rencontres. La foi qui habite les plus éprouvés, les malades, les personnes âgées est un témoignage vivifiant pour toute la communauté.
Au cours des épreuves qu’il endure lui-même, Jésus-Christ nous l’a dit : « Je ne suis pas seul. Le Père est toujours avec moi. » Avant de partir, il dit à ses Apôtres : « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
Cela vaut pour tout chrétien et pour les chrétiens entre eux.
Père Edouard Bois
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