Que cherchez-vous ?
« Que cherchez-vous ? ». Si l’on posait la question aujourd’hui à une personne, elle répondrait, sans doute et à juste titre : « Je voudrais la fin de la pandémie et de ses conséquences désastreuses » tant cela préoccupe chacun.
Dans l’évangile de ce dimanche, dans un autre contexte, Jésus pose la même question aux deux disciples venus vers lui sur la recommandation de Jean-Baptiste qui l’avait désigné comme l’Agneau de Dieu.
« Que cherchez-vous ? » leur est-il demandé par Jésus et non pas « Qui cherchez-vous ? » comme on s’y attendrait attachés que nous sommes à la personne du Christ.
« Que cherchez-vous ? ». On peut comprendre cette question initiale de Jésus comme une invitation aux disciples à exprimer d’abord le sens de leur recherche. Jésus, les rencontrant, se met d’abord à leur écoute comme il le fait souvent dans sa mission. Comme ceux qui accompagnent des catéchumènes le font aussi.
Ces deux disciples disent ensuite leur désir de le connaitre :« Où demeures-tu ? »
« Venez et vous verrez » leur dit alors Jésus.
« Où demeures-tu ? » sera le fil rouge de tout l’évangile de Jean pour qui « demeurer est une des réalités spirituelles des plus importantes : « Si quelqu’un m’aime Mon Père l’aimera et nous viendrons chez lui et nous ferons notre demeure chez lui » (14/23). « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ».
Saint Paul dira la même chose, à sa manière, aux chrétiens de Corinthe qui avaient une compréhension déformée de leur corps à l’image de celle de leur temps : « Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint… Rendez-gloire à Dieu dans votre corps. »
Aujourd’hui, outre le covid19 bien des questions préoccupent l’humanité. Les chrétiens se doivent de les partager avec tous s’ils veulent aussi partager leur foi.
Le pape François le dira, à sa manière, dans « la Joie de l’Evangile » : « Maintenant que l’Eglise veut vivre un profond renouveau missionnaire, il y a une forme de prédication qui nous revient à tous comme tâche quotidienne. Dans cette prédication toujours respectueuse et aimable, le premier moment consiste en un dialogue personnel où l’autre personne s’exprime et partage ses joies, ses espérances, ses préoccupations pour les personnes qui lui sont chères et beaucoup de choses qu’elle porte dans son cœur. »
Père Édouard Bois.
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