« Voici que je vous annonce une Bonne nouvelle :
Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur. “
Un dessin humoristique – il y en a beaucoup qui circulent sur internet depuis le début du confinement – montrait les mages apportant à la crèche leurs trésors devenus …des vaccins ! (La sainte vierge murmurant timidement : “Et si on commençait par l’âne ! “)
Dans chaque dessin humoristique il y a toujours une part de vérité et celui-ci nous interroge sur la “Bonne nouvelle“ que nous attendons en ce temps de Noël, et sur le visage de ce “Sauveur“ annoncé par les anges.
Que l’arrivée de ces vaccins tant attendus soient une bonne nouvelle, en cette fin d’année difficile, c’est une évidence. Mais, malheureusement, ce n’est pas la première ni la dernière épidémie que traverse notre humanité ; et, de même que nous avons oublié celles qui ont décimé parfois des populations entières dans les siècles passés, il est fort probable qu’on aura oublié les souffrances de celle-ci dans quelques dizaines d’années.
Quand au Sauveur attendu, on ne peut pas le confondre avec tel ou tel chercheur ou laboratoire pharmaceutique, aussi performants soient-ils. Quand nous parlons avec les enfants du catéchisme du Dieu qui sauve, il arrive souvent qu’ils emploient le mot “sauveteur“ au lieu de “sauveur“. Il faut alors leur expliquer la différence entre les gestes qui “sauvent“, comme ceux des pompiers, des médecins, des ONG humanitaires, et ce salut apporté par Jésus Christ.
“Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous » “
Il y a un mal qui s’est exacerbé encore plus avec l’arrivée de ce virus, celui qui a touché nos liens relationnels : masques, gestes barrières, confinement, couvre-feu, isolement des aînés, nous souffrons tous, de manière plus ou moins profonde, de ce manque de relations conviviales et chaleureuses qu’aucun Zoom, Skype, Team, Meet, ou toutes autres applications, aussi performantes soient elles, ne pourra remplacer. Un manque qui nous touche encore plus en ce temps de Noël traditionnellement marqué par les rassemblements familiaux.
De grands témoins ont guidé notre marche tout au long de cet Avent : Isaïe, Jean-Baptiste, Paul, Marie. Chacun, à sa manière nous a redit que l’homme n’est pas seul dans les joies et les souffrances de sa vie, que rien de ce qui arrive à l’homme ne peut être étranger à Dieu.
Il est venu partager nos routes humaines pour nous montrer le chemin vers son Père, un chemin qui nous fait passer par la mort avec Lui, pour renaître avec Lui à une Vie nouvelle.
Oui Noël est encore aujourd’hui une Bonne Nouvelle : Dieu est là, à nos côtés, nous ne sommes pas seuls. C’est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.
Père Luc de Saint-Basile
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