En Avent…
C’est reparti ! Malgré le virus qui continue à circuler, nous pouvons à nouveau nous retrouver pour célébrer la messe ensemble (ou presque !). Et c’est aussi le premier dimanche de l’Avent où, comme chaque année, nous nous mettons en marche vers Noël.
L’autre jour j’entendais à la radio une personne qui demandait si on ne pourrait pas repousser la fête de Noël, comme on repousse la date du black-Friday ?
Mais Noël pour les chrétiens n’est pas dépendant des conditions dans lesquelles on le fête ; la naissance de Jésus dans la crèche, alors que Marie et Joseph étaient en plein déplacement, n’a pas été véritablement aisée et festive !
Déjà une famille de notre paroisse a travaillé pour installer la crèche. Et notre Conseil Pastoral, même pendant le confinement, a réfléchi à un petit pèlerinage dans l’église, adapté aux contraintes du protocole, pour nous inviter à entrer résolument dans la préparation spirituelle de Noël.
L’évangile de ce premier dimanche de l’Avent commence par une exhortation vigoureuse à sortir de notre sommeil : « Veillez-donc car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra… s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis ».
Veiller ? Ce n’est pas s’enfermer chez soi dans la peur. Non, veiller consiste essentiellement à rendre notre cœur disponible et ouvert afin de reconnaître les passages de Dieu dans nos vies. C’est celle des bergers qui veillent dans la nuit, ou encore celle des mages qui scrutent le ciel pour découvrir une étoile.
L’Avent qui prépare la célébration du mystère de l’avènement, de la venue du Fils de Dieu, nous amène à découvrir que nous-mêmes, comme notre monde, nous avons sans cesse à naître, à advenir comme filles et fils de Dieu. Chacun, nous sommes en cours de renaissance, et donc d’une attente de nouveauté.
Un enfantement qui, tout particulièrement cette année, se déroule dans l’épreuve et la souffrance (cf. Rm 8, 22). Mais notre attente s’appuie d’abord sur la foi en la promesse de Dieu, et sur l’espérance du retour du maître de maison. Quand on n’attend plus rien, c’est peut-être qu’on est mort.
“Comme un veilleur guette l’aurore…“ dit le psaume 129. Comme Isaïe dans la première lecture, comme tous les prophètes de l’Ancien Testament, nous avons été institués, grâce à notre baptême, guetteurs d’une espérance qui ne déçoit pas, de la miséricorde de Dieu qui recrée toujours de la nouveauté.
Saurons-nous nous remettre à l’ouvrage en nous disant : Aujourd’hui je commence !
Père Luc de Saint-Basile
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