En Lui nous espérons.
Dans la Bible, nous avons chacun des textes que nous préférons, que nous gardons en mémoire, dont nous aimons nous souvenir ici et là en allant au travail, la nuit lorsqu’on ne dort pas, ou sur son lit d’hôpital parfois, que sais-je…
Chacun peut ainsi vérifier sa familiarité avec la Parole de Dieu. Comment elle fait partie de nous ? Comment elle devient nous.
Pour vous en faire la confidence, pour moi, la première lecture qui nous est proposée ce dimanche est l’un de mes textes favoris.
Ce passage du prophète Isaïe est rempli d’espérance et ce n’est sans doute pas pour rien qu’il est souvent choisi à l’occasion de cérémonies d’obsèques.
“Le Seigneur préparera pour tous les peuples un grand festin sur sa montagne. “
Une belle image. La montagne lieu symbolique pour désigner où Dieu réside.
Un festin de viandes grasses et de vins capiteux (à consommer avec modération !) où tout le monde sera autour de la même table !
J’aime cette image très concrète du paradis pour trois raisons :
D’abord parce que j’aime bien me retrouver autour d’une belle table avec des amis, partager des plats succulents préparés par la maitresse de maison.
J’imagine bien le paradis où chacun apportera la spécialité de sa région ou de son pays, son plat préféré.
J’aime cette image du festin, en second lieu, parce que nous savons tous que des peuples n’ont pas leur compte de faim et de pain. Il faut lutter dès maintenant contre cela.
“Il n’a pas eu, bonne gens, tout son compte de vie“ chantait avec succès le père Duval. Mais la colère gronde ajoutait-il. Au ciel il y aura sans doute des surprises dans le plan de table comme nous le rappelle aussi l’évangile de ce dimanche.
Enfin dernière raison d’aimer ce passage d’Isaïe. Il est dit que Dieu essuiera les larmes sur tous les visages. Pour essuyer les larmes de quelqu’un il faut l’aimer beaucoup, être attentif à tout ce qu’il vit. Un beau geste !
Mais au Ciel, s’il y a des larmes, ce seront des larmes de bonheur. Pas besoin de les essuyer celle-là.
Même si les circonstances pandémiques actuelles l’interdisent nous gardons toujours l’espoir de faire table commune dès ici-bas comme le rappelle le pape François dans sa nouvelle encyclique.
Isaïe et l’encyclique de très beaux textes à lire, à méditer, à agir par les temps qui sont les nôtres. Sans oublier que la messe nous fait déjà faire table commune.
Père Édouard Bois
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