Esprit de Dieu, viens en nous.
Esprit de Dieu, rassemble-nous.
Il est très difficile de parler de l’Esprit Saint.
Aussi insaisissable que les différentes représentations qui le décrivent dans la Bible, le vent, le souffle, l’eau, le feu, la colombe…, peut-être vaut-il mieux chercher sa présence dans son action, dans ce qu’il fait bouger et transforme, comme le frémissement des feuilles d’un arbre sous l’effet du vent.
A travers les lectures proposées ce dimanche de Pentecôte, un mot semble pourtant embrasser toute son action : Communion, dans le sens où l’on parlait au premier siècle du mystère de communion (« koinonia » en grec) qui unissait les premiers chrétiens ; un mot qui a repris de sa force ces dernières semaines, justement parce que cela nous a manqué.
« Il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur« . C’est Jésus ressuscité qui refait tout d’abord la communion avec ses apôtres, à travers cette paix qu’il leur adresse tout en leur montrant ses plaies ; une paix retrouvée qui va leur permettre de dépasser leur peur et leur culpabilité pour être envoyés en mission.
« Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez les péchés, ils lui seront remis… ». Confirmés dans l’Esprit, les apôtres peuvent alors dire et manifester ce qui fait la communion ou la séparation de l’homme avec Dieu et entre eux ; le Christ leur confère même son autorité pour restaurer cette communion par le pardon des péchés.
« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit« . Dans la deuxième lecture, St Paul nous rappelle que, dès le début, l’œuvre de l’Esprit se manifeste aussi dans la communion à l’intérieur de l’Eglise qui est riche de ses diversités.
« Nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu« . Depuis les origines, comme le rappelle le récit de la tour de Babel, les hommes s’interrogent sur leurs difficultés à communiquer entre eux et à se comprendre. L’événement de la Pentecôte semble rétablir la communication, la communion entre des peuples différents de langue et de culture. N’est-ce pas d’ailleurs une des taches primordiales de l’Eglise catholique (c.a.d. universelle) d’être un signe de communion entre les peuples.
Cette communion avec notre Seigneur Jésus Christ et entre nous qui se tisse tout au cours de l’année liturgique dans nos rassemblements eucharistiques nous a manqué cruellement ces dernières semaines ; et jusqu’aux enfants du catéchisme qui n’ont pas pu faire encore leur première communion.
Et nous avons sans doute fait l’expérience que même les rencontres virtuelles par Zoom, Skype, Teams, WhatsApp, YouTube, ou autres, ne pouvaient combler totalement ce manque. Que cette nouvelle prise de conscience nous aide, en cette fête de Pentecôte, à rendre grâce pour ce don de l’Esprit qui nous est fait dans chacune de nos eucharisties paroissiales.
Père Luc de Saint-Basile
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