C’est Noël chaque jour !
C’est le 1er dimanche de l’Avent. Noël 2019 n’est plus très loin. C’est réglé comme du papier musique et chacun commence à penser aux cadeaux à faire ou à recevoir.
Et pourtant l’évangile est clair : personne ne sait quand le Seigneur viendra !
Y aurait-il un autre Noël à attendre ? Une autre venue du Seigneur que celle, déjà passée, que nous célébrons le 25 décembre ? Une venue qui, elle, risque de nous prendre par surprise et qui nous invite à être des veilleurs, à être attentif. Plus que les gens du temps de Noé, qui ne se sont doutés de rien quand le déluge arriva.
A la racine de « veiller », il y a le verbe latin « vigilare ». Veiller, cela veut dire non seulement ne pas dormir dans le temps destiné au sommeil mais cela veut dire aussi être sur ses gardes, être attentif. Ne pas se conduire n’importe comment.
Veiller c’est être vigilant. On parle de Vigipirate, pour notre sécurité, de Vigilance Orange pour des régions en risque de forte pluie, de vent. Dans la pub, on est invité à être vigilant sur l’abus d’alcool. Le réchauffement climatique sollicite aussi de plus en plus notre vigilance dans nos manières de vivre et de consommer.
Mais pour un chrétien, qui n’est pas dispensé de ces vigilances-là, c’est quoi être vigilant ? Le temps de l’Avent nous invite à nous poser la question ?
Les vigies du haut du navire donnaient l’alerte. On parle aujourd’hui des lanceurs d’alerte, de ces gens qui dénoncent les scandales et les causes de catastrophes.
Les chrétiens ne le sont-ils pas à leur manière en discernant, au cœur des événements, la lumière du Christ qui vient toujours au-devant de nous ?
C’est ce que le Pape a rappelé à Hiroshima et dans son message pour la paix en nous invitant à la paix intérieure et communautaire : « La paix avec soi-même en refusant colère et l’impatience. La paix avec l’autre : le proche, l’ami, l’étranger, le pauvre, le souffrant ; en osant la rencontre et en écoutant le message qu’elle porte avec elle ; La paix avec la création, en redécouvrant la grandeur du don de Dieu et la part de responsabilité qui revient à chacun d’entre nous, en tant qu’habitant du monde, citoyen et acteur de l’avenir »
Puissions-nous, sincèrement, en ce temps de l’Avent qui commence, avoir un cœur tourné vers Dieu, vers les autres et le monde et faire nôtre la dernière parole de l’Apocalypse : « Viens Seigneur Jésus, viens ».
Père Édouard Bois
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