La Toussaint, que nous fêtons le 1er novembre, fait partie des grandes fêtes chrétiennes. Au même titre que Noël, Pâques ou la Pentecôte. C’est une fête importante. Mais pourquoi vient-elle la dernière ? Pourquoi à ce moment-là ?
Elle n’a pas toujours, en effet, été le 1er novembre.
Dans les Eglises orthodoxes on fête la Toussaint le premier dimanche après la Pentecôte. Chez les catholiques romains elle a été fêtée à divers dates et finalement, par décision papale, au 1er novembre.
Si on l’a mise après les autres ce n’est pas simplement une question de hasard, de disponibilité du calendrier ou de hiérarchie dans l’importance voire de saison parce que les feuilles commencent à tomber !
Si elle est là c’est que la fête de la Toussaint serait incompréhensible sans les autres ! Et les autres sans elle.
La Toussaint renvoie en effet au mystère du Christ, à sa naissance, sa passion, sa résurrection, au mystère de Pâques et du don de l’Esprit Saint dont nous faisons mémoire chaque dimanche à la messe.
Mais Jésus et les saints ne sont pas à mettre sur le même plan.
Le cardinal Marty disait « la sainteté c’est le resplendissement du Christ à travers le visage d’un homme, d’une femme ».
La fête de la Toussaint nous tourne vers le Christ.
Pour autant elle n’en n’est pas moins importante que Noël, Pâques, la Pentecôte.
Que serait, en effet, l’événement de Jésus Christ sans les saints et les saintes, connus ou inconnus que nous honorons aujourd’hui ?
Un événement sans suite. Une histoire inachevée. Un salut annoncé et reporté sans cesse plus loin, au terme de l’histoire, aux calendes grecs
L’accomplissement de l’homme serait toujours attendu, désiré, jamais réalisé.
Mais fêter les saints c’est être habité par l’intime conviction que, dès ici- bas, en cette terre, et dans l’au-delà, des frères en humanité comme nous, pas des privilégiés, pas des surhommes, pas des héros même si certains ont été martyrs, ont laissé leur vie être comme habité par l’Esprit d’amour, l’Esprit de Dieu en un mot l’Esprit de sainteté.
Fêter les saints c’est croire que les forces de vie, de résurrection, la force de Pâques sont à l’œuvre dans ce monde, travaillent le cœur des hommes. Déjà et avec succès.
Dieu est à l’œuvre au cœur du monde pour conduire chaque existence à son plein épanouissement, son plein accomplissement. En un mot sa divinisation.
Père Edouard Bois.
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