Il ne s’agit pas seulement de migrants
C’est ce dimanche la Journée Mondiale des Migrants et Réfugiés.
Le message du Pape François, à cette occasion, s’intitule : Il ne s’agit pas seulement de migrants.
Le Pape y reprend, à sa manière, le cri d’alarme que nous livrent les textes de la messe qui attirent notre attention sur l’attitude des nantis face aux pauvres.
Car la question ne date pas d’aujourd’hui. Déjà le prophète Amos (cf.1ère lecture) dénonçait, avec vigueur, l’attitude de toute une classe de riches.
Jésus dans l’Evangile, en racontant l’histoire d’un pauvre qui mange les miettes du festin d’un riche qui l’ignore totalement, fait le même constat et dénonce le même penchant. Bien d’autres, les François d’Assise, Vincent de Paul, Frédéric Ozanam, etc. feront de même au fil de l’histoire.
Il ne s’agit pas seulement des migrants ,souligne donc le Pape François
Leur situation concerne aussi notre relation aux plus démunis de notre société quels qu’ils soient. La Société de Saint Vincent de Paul, qui a une antenne dans notre paroisse, et dont c’est aujourd’hui aussi la campagne nationale, attire pareillement notre attention.
Mais par ce titre le Pape veut dire plus. L’aide apportée à ceux et celles en difficulté, quels qu’ils soient, n’est pas qu’une question matérielle. C’est une invitation à la rencontre qui souvent déroute et fait peur. Le Pape nous invite à nous laisser transformer, toucher et pas simplement à donner de loin. Une rencontre qui doit être source de joie pour les uns et les autres.
« Il ne s’agit pas seulement de migrants. » En intitulant ainsi son message le pape nous invite enfin à mesurer l’enjeu ecclésial et mondial de cette attention aux plus défavorisés et aux migrants : « Chers frères et sœurs, la réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Mais ces verbes ne valent pas seulement pour les migrants et pour les réfugiés. Ils expriment la mission de l’Eglise envers tous les habitants des périphéries existentielles, qui doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. Si nous mettons ces verbes en pratique nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme, nous encourageons le développement humain intégral de toutes les personnes et nous aidons la communauté mondiale à s’approcher des objectifs du développement durable qu’elle s’est donnés et qu’il sera difficile d’atteindre autrement. Donc ce n’est pas seulement la cause des migrants qui est en jeu, ce n’est pas seulement d’eux qu’il s’agit, mais de nous tous, du présent et de l’avenir de la famille humaine…A travers les migrants, le Seigneur nous invite à nous réapproprier notre vie chrétienne dans son entier et à contribuer, chacun selon sa vocation, à l’édification d’un monde qui corresponde toujours davantage au projet de Dieu ».
Père Edouard Bois.
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