Gloire et louange à toi !
Bien que situé peu avant la mort de Jésus, le passage de l’évangile de Saint Jean de ce dimanche, nous est proposé par la liturgie dans le Temps Pascal à quelques jours de la fête de l’Ascension : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui » déclare Jésus.
Qu’est-ce que la gloire de Dieu et celle de son Fils dont la Bible se fait souvent l’écho ?
La gloire, couramment, veut dire quelqu’un qui a du succès, qui a de la renommée.
Dans la Bible, « gloire » évoque le rayonnement de Dieu qui manifeste sa présence aux hommes à certains moments de leur histoire.
La gloire de Dieu se manifeste à Moise au moment du don de la loi. La gloire de Dieu dans la traversée du désert réside dans l’arche puis, quand le temple est construit, dans le Saint des Saints. Au moment de l’exil la gloire quitte le Temple, nous dit Ezéchiel, et se manifeste à lui et au peuple dans la dispersion pour redonner espoir.
La gloire de Dieu trouve son sommet paradoxal dans la mort de son Fils exprimant la profondeur abyssale de son amour pour l’humanité.
Dans le domaine des beaux-arts, la gloire désigne l’auréole enveloppant le Corps du Christ. On parle du Christ en gloire.
L’Apocalypse, dans la belle deuxième lecture, nous dit qu’au terme de la vie de la terre, la première création, souvent défigurée par les négligences et l’irresponsabilité des hommes, aura disparu et dans la nouvelle, Dieu demeurera avec les hommes. Ils seront son peuple. Dieu sera avec eux. Il essuiera toutes larmes de leurs yeux et la mort n’existera plus. Il n’y aura plus de pleurs, de cris, de tristesse.
La mer symbole du mal, lieu des puissances maléfiques, aura disparu.
La gloire de Dieu habitera la terre.
Dieu a le projet de créer un ciel nouveau et une terre nouvelle étroitement uni à lui.
C’est l’œuvre de son Fils mais aussi de chacun faisant de sa vie une œuvre originale, unique.
Toute la terre chantera alors le Gloire à Dieu et la rayonnera.
L’Ascension ne doit pas susciter la nostalgie. Déjà la gloire de Dieu demeure en ce monde. « Comme je vous ai aimé, vous aussi aimez-vous les uns les autres. »
P. Edouard Bois
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