“Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem…“
Ils viennent de Mongolie, d’Arménie, de Géorgie, d’Algérie, de Côte d’Ivoire, du Congo, d’Albanie, du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, de Mauritanie, du Mali, de Guinée, de Bulgarie, de Roumanie, d’Iran, et même du Tibet. Ce sont ces 50 enfants qui sont accueillis au centre d’hébergement de la porte de Bercy et à qui nous avons distribué, en cette veille de Noël, tous les jouets apportés par les paroissiens.
Et en ce jour où la tradition nous relate l’histoire de ces trois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar, qui seraient venus d’Europe, d’Asie et d’Afrique, je ne peux oublier ce moment magique avec ces enfants : une Epiphanie avant l’heure, même si ce sont eux qui viennent de tous les continents et nous qui apportions nos cadeaux. Etrange retournement de situation !
L’évangile ne nous dit pas ce que Jésus a ressenti à l’arrivée de ces étranges personnages, mais ce qui brillait dans les yeux de ces enfants, ce jour-là, ressemblait bien à une étoile scintillante.
Epiphanie signifie “dévoilement“, manifestation de Dieu. Et St Paul dans l’épitre aux Ephésiens nous révèle le dévoilement du projet de Dieu dans le mystère de l’Incarnation : “Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. “
Il y a donc dans l’Épiphanie la révélation que toutes les nations pourront un jour véritablement cheminer ensemble et qu’en Jésus Christ une véritable universalité (on dirait aujourd’hui “mondialisation“) est possible !
Mais cette universalité (ou catholicité) n’est pas une uniformité. C’est l’universalité de la Pentecôte quand chacun, dans sa langue maternelle, peut entendre proclamer les merveilles du Dieu de Jésus Christ. Un peu comme un orchestre où chaque instrument, dans sa diversité, apporte une touche indispensable à l’ensemble.
Dans ce concert de louange mettons-nous en route, nous aussi, pour apporter nos propres richesses, en plus de l’or, l’encens et la myrrhe, à celui qui est chemin de communion entre tous les hommes.
Belle et sainte année à chacun.
P. Luc de Saint Basile
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