« Eux, ils sont dans le monde »
Les jours entre l’Ascension et la Pentecôte sont généralement bien chargés dans nos églises ; neuvaines et autres actes de dévotion personnelle accompagnent notre attente de l’Esprit-Saint. Nous ne doutons pas que Jésus puisse réaliser sa promesse. Bien au contraire, nous restons en cela fidèles à l’une de ses recommandations, celle de prier. Rassemblés autour de Marie, les apôtres peuvent continuer à nous inspirer par leur attitude.
Le départ de Jésus ouvre pour ses disciples une ère nouvelle. N’oublions pas que, quelques jours avant sa mort, il leur accorde un nouveau statut ; ils ne sont plus de simples serviteurs qui attendent d’exécuter des ordres mais des amis qui partagent avec lui des secrets intimes reçus du Père et qui ont une capacité réelle à prendre des initiatives motivées par l’amour. C’est avec ce sens de responsabilité que les chrétiens s’engagent aujourd’hui dans le monde.
Nous attendons l’Esprit avec nos désirs pour nous-mêmes et pour notre monde comme nous pouvons le constater à travers les différentes intentions que nous formulons aussi bien de manière personnelle qu’en communauté. Par nos prières et par nos actions, nous attendons que le monde change, qu’il se renouvelle. En même temps, nous devons accepter que l’Esprit vienne avec une mission qui lui est propre, celle de continuer l’œuvre de Jésus.
Nous comprenons pourquoi, l’Église nous recommande de nous laisser d’abord envahir par les dons de l’Esprit : la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété, la crainte de Dieu. Et les fruits seront bien plus nombreux que nous ne l’imaginons.
Père Christophe Idrissa
Leave a Comment