Traditionnellement l’année liturgique se termine fin novembre peu après la fête du Christ-Roi de l’univers. S’ouvre alors le temps de l’Avent qui nous prépare à fêter chrétiennement la Nativité du Seigneur. Nous n’en sommes pas encore là même si de Noël on commence déjà à parler dans les rues et les familles.
En attendant, pour conclure l’année liturgique, les textes bibliques retenus pour les messes, en particulier l’évangile de ce dimanche, mettent l’accent sur les derniers temps et les catastrophes qui y seraient liées.
La deuxième lecture, l’épitre aux Hébreux, elle, met en valeur aussi ce dimanche le rôle unique et décisif du Christ pour ce moment-là. Jésus, dans cette épitre, est qualifié de Grand Prêtre mais d’une manière bien différente de celle des prêtres de la première Alliance.
Quand cela arrivera-t-il ? Le Christ lui-même ne le savait pas nous dit l’évangéliste Marc. Seul le Père en décide ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils n’en n’ont pas parlé mais cela souligne la confiance de Jésus.
Alors nous, quelle attitude avoir au regard de cette perspective des derniers temps ?
La fin dernière annoncée par Jésus, les premiers chrétiens la pensaient imminente. Cela avait entrainé les nouvelles communautés à se croiser les bras. A quoi bon se fatiguer si la fin est proche !
Saint Paul dans ses lettres invite fermement les chrétiens de son temps à se remettre au travail et à vivre leur vie chrétienne. Le conseil vaut aussi pour nous. Mais le père Teilhard de Chardin dans un livre « le Milieu Divin » dénonçait, en son temps, une autre tentation dans l’attitude des chrétiens : la fin du monde n’est pas pour demain alors ne nous fatiguons pas à l’attendre !
Certes l’image du figuier qui continue à pousser, jointe à celle des catastrophes annoncées, est une invitation à la confiance et les forces diaboliques que symbolisent divers astres ne doivent pas être source de découragement ou d’immobilisme. Ce serait alors oublier que le rassemblement final est déjà commencé.
L’assemblée que nous formons le dimanche, sans oublier le nombre plus grand des baptisés qui ne sont pas toujours là, dit le déjà-là du rassemblement promis. L’assemblée dominicale est aussi le Corps du Christ.
Père Edouard Bois