A Pâques les chrétiens célèbrent l’événement le plus important pour eux : la résurrection de Jésus. Les chrétiens affirment qu’il est, le premier, sorti vivant du tombeau et que cela change radicalement la vie des hommes.
Mais admettre qu’un homme, Jésus, ait triomphé de la mort, c’est impensable pour beaucoup, qui refusent d’y croire. Voici ce que rapporte le livre des Actes des Apôtres en évoquant des Grecs, des Juifs et des Romains.
En Grèce, à Athènes, Paul annonçait Jésus devant l’Aréopage : « Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns riaient, et les autres déclarèrent : « Sur cette question, nous t’écouterons une autre fois ! » (Actes des Apôtres 17, 32).
Chez les Juifs, le roi Hérode Agrippa évoque : « certaines discussions au sujet d’un certain Jésus qui est mort et que Paul déclarait toujours vivant ». (Actes 25, 19)
Et devant le tribunal juif : Paul venait d’affirmer : « C’est à cause de notre espérance en la résurrection des morts que je passe en jugement. A peine eut-il dit cela qu’une dispute éclata et que l’assemblée se divisa. En effet les sadducéens prétendent qu’il n’y a ni résurrection, ni anges, ni esprits, tandis que les pharisiens y croient. » (Actes 23, 6-8)
A Rome : « Paul s’efforçait de les convaincre au sujet de Jésus… Les uns se laissaient convaincre par ce qu’il disait, les autres refusaient de croire. » (Actes 28, 23)
Les apôtres eux-mêmes commencent par refuser de croire à cet événement avant que Jésus lui-même se manifeste à eux le soir de Pâques. Et même Thomas, l’un d’entre eux qui n’était pas présent à ce moment, répondit à ceux qui avaient vu Jésus vivant : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas ! » (Jean 20, 25) Huit jours plus tard, il vit Jésus et il crut.
Aujourd’hui, si Thomas n’est pas là pour nous faire partager son expérience, il peut nous faire comprendre que croire ce n’est pas admettre un événement ; c’est rencontrer la personne de Jésus. Thomas a pu voir et toucher ses cicatrices. Et Jésus lui a dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jean 20, 29) Les chrétiens d’aujourd’hui peuvent reconnaître Jésus vivant par des signes : la Parole transmise fidèlement au cours des siècles, la vie de l’Eglise par le don des sacrements et l’amour fraternel et enfin l’Esprit-Saint reçu depuis la Pentecôte. C’est là que l’on peut reconnaître Jésus vivant.
P. Anatole DEDEGBE